Le premier congrès sioniste a été convoqué par Theodor Herzl à Bâle, en Suisse, en août 1897, voici 120 ans. Pour la première fois, des Juifs du monde entier se sont rassemblés pour œuvrer en faveur de la création d’un foyer national pour le peuple juif.

L’espoir d’un retour à Sion s’est manifesté pendant toute la durée de l’exil. Au XIXe siècle, il s’est exprimé dans les philosophies des « précurseurs du sionisme » et du mouvement Hibat Tsion (« les Amants de Sion »). C’est toutefois la conception d’Herzl d’un État juif et son action politique pour parvenir à cet objectif qui ont déclenché une révolution sioniste au sein du monde juif, et l’« antique espérance de retourner au pays de nos pères » a commencé à devenir réalité.

L’Organisation sioniste mondiale (OSM) a été fondée lors du premier congrès sioniste afin de concrétiser les desseins nationaux du peuple juif et de diriger le mouvement sioniste.

À travers cette exposition, l’Organisation sioniste mondiale présente les principales activités du mouvement sioniste au cours de ses 120 années d’existence.

Fonder l’État d’Israël, revenir à Sion, faire renaître la culture et la langue hébraïques, peupler la terre sont autant d’accomplissements remarquables du mouvement sioniste ! Néanmoins, les objectifs du sionisme n’ont pas encore été pleinement réalisés. C’est pourquoi l’OSM, ses départements et institutions poursuivent leur mission dans différents domaines, à la fois en Israël et à l’étranger.

La vision d’Herzl continue d’être une source d’inspiration, fidèle à ces mots : « Le sionisme est un idéal infini. »

L’ÉTAT EN CONSTRUCTION

HERZL ET L’ÉTAT JUIF

Theodor Herzl (1860-1904) a été le premier homme d’État du peuple juif des temps modernes. Dans son livre L’État des Juifs, il a conçu un plan pour créer un État pour le peuple juif. Il a renouvelé le sens de la souveraineté juive et transformé le sionisme en une entité politique reconnue à travers le monde, initiant la marche de la nation juive vers son État.

LE CONGRÈS SIONISTE

Le premier congrès sioniste de Bâle, convoqué par Herzl en août 1897, a formulé le « programme de Bâle », sa plate-forme officielle : « Le sionisme a pour but de créer un foyer national, légalement garanti, pour la nation d’Israël sur la terre d’Israël. »

L’« ÉTAT EN CONSTRUCTION »

Le premier congrès sioniste a fondé l’Organisation sioniste mondiale et, par la suite, les institutions de l’« État en construction ». Herzl écrit dans son journal : « À Bâle, j’ai fondé l’État juif […] Dans cinq ans peut-être, dans cinquante ans sûrement, tout le monde le reconnaîtra. »

LA DÉCLARATION BALFOUR

Les efforts d’Herzl afin d’obtenir un soutien international pour la fondation d’un État juif ont été perpétués par les dirigeants sionistes successifs. La plus grande réussite en ce sens a été la déclaration Balfour de 1917, dans laquelle le gouvernement britannique déclare apporter son soutien à l’établissement d’un foyer national pour le peuple juif sur la terre d’Israël.

LA RÉSOLUTION DE L’ONU DU 29 NOVEMBRE

L’action politique s’est poursuivie parallèlement au développement de la communauté juive en Israël. Le tournant décisif a été la résolution des Nations unies du 29 novembre 1947, qui a ratifié la fin du mandat britannique et proposé un plan de partage de la Palestine incluant un État juif. Trente ans après sa publication, la promesse de la déclaration Balfour se trouvait accomplie, du moins partiellement, par l’ONU.

L’ÉTAT D’ISRAËL

Cinquante ans après le congrès de Bâle, la prophétie d’Herzl est devenue réalité, et le 14 mai 1948, David Ben Gourion, qui est devenu le premier chef du gouvernement, a déclaré la fondation de l’État d’Israël.

LE PEUPLEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE

Le peuplement du pays représentait la traduction concrète du projet sioniste de fonder un État dans la patrie historique juive. Cette entreprise entendait mettre en œuvre les valeurs démocratiques d’une société modèle, fondée sur l’égalité, la fraternité et la responsabilité mutuelle. Les kibboutzim et les moshavim sont des modèles socio-économiques uniques qui illustrent ces valeurs.

LE PEUPLEMENT AGRICOLE

L’Organisation sioniste mondiale, qui a créé le Keren Kayemeth LeIsrael-Fonds national juif (KKL-JNF) en 1901, a acquis, par son intermédiaire, des terres pour le peuplement au prix fort du marché. Des villages, des localités, des kibboutzim et des moshavim ont été fondés sur ces terres, et toutes les régions du pays ont été peuplées par des Juifs de retour dans leur pays. Ces points de peuplement ont développé divers secteurs de l’agriculture et métamorphosé une terre en déficit d’eau et de ressources naturelles en un florissant « pays où coulent le lait et le miel ».

LE PEUPLEMENT URBAIN

Parallèlement, des villes ont été construites, et des villes de développement et des communautés ont été établies. Dans les centres urbains, l’artisanat, l’industrie, le commerce, la science et la technologie ont progressé pour atteindre un niveau international.

LES RÉGIONS PÉRIPHÉRIQUES ET FRONTALIÈRES

Les localités ont été créées dans des zones périphériques de façon à diffuser la population aussi largement que possible et à protéger les frontières d’Israël. Leur distribution a constitué et continue de constituer la base des limites géographiques du pays.

LA CRÉATIVITÉ ET L’INNOVATION

Les habitants de ces localités, en coopération avec des chercheurs et institutions académiques, ont été à l’origine de réalisations remarquables dans le domaine de l’agriculture israélienne, telles que l’irrigation à économie d’eau, le recyclage des eaux usées, la dessalinisation de l’eau de mer, le développement de nouvelles espèces agricoles, les techniques de culture et les machines agricoles modernes et innovantes.

Les experts israéliens exportent les innovations de l’agriculture israélienne et portent assistance au développement agricole à travers le monde, notamment dans les pays en voie de développement.

DÉFENSE ET SÉCURITÉ

LES PREMIÈRES FORCES DÉFENSIVES

Herzl cherchait à fonder un État juif sur la base d’un accord international et dans un esprit de paix. Cependant, confrontée à la violente opposition des Arabes dans le pays, la jeune communauté juive a organisé des forces de défense : Bar Guiora (1907), l’Hashomer (la confrérie des gardiens, 1909) et la Hagana (1920).

LE RECRUTEMENT DANS L’ARMÉE BRITANNIQUE

De nombreux membres de la communauté juive ont combattu dans l’armée britannique, au sein de la Légion juive, contre les Turcs pendant la Première Guerre mondiale ou contre les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, en tant membres du Palmakh et de la Brigade juive. Ces derniers ont aussi contribué à mener des survivants de la Shoah en terre d’Israël.

LES FORCES CLANDESTINES

Quand le gouvernement britannique a restreint l’alya, limité l’achat de terres par les Juifs et mis en danger l’existence de la communauté juive dans les années 30 et 40, des forces de défense clandestines se sont formées. La Hagana (incluant le Plamakh), l’Irgoun et le Lehi ont défendu la communauté juive et se sont mobilisés contre le gouvernement mandataire, dans le but de fonder un État indépendant.

TSAHAL

Avec la formation d’Israël, les forces de défense ont fusionné dans l’Armée de défense d’Israël (Tsahal). L’État d’Israël n’a pas encore atteint la paix régionale et est contraint de lutter pour son existence et de protéger ses citoyens. Les conflits dans la région continuent de jeter une ombre sur la sécurité des citoyens d’Israël, en dépit des accords de paix avec l’Égypte et la Jordanie.

Outre sa mission de maintien de la sécurité, Tsahal constitue un creuset culturel pour les immigrants et les membres de différentes communautés ethniques. Il offre également aux soldats la possibilité de parachever leur éducation formelle et de cultiver le sens de la responsabilité civique.

Tsahal mène fréquemment des opérations de sauvetage et de secours aux populations à travers le monde à l’occasion de catastrophes naturelles.

LE DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE ET LA DÉFENSE CIVILE

La nécessité d’améliorer la sécurité de l’État a engendré la croissance d’une industrie technologique innovante, dont les applications civiles ont fait progresser la technologie à l’échelle planétaire. Israël est aussi devenu un leader mondial en matière de cybersécurité.

JÉRUSALEM

Jérusalem est la capitale éternelle du peuple juif depuis le roi David et a abrité le Temple. Jérusalem est le symbole de l’aspiration du peuple juif à retourner dans son pays.

JÉRUSALEM S’ÉTEND HORS LES MURS

Pendant des années, les résidents de Jérusalem ont vécu uniquement à l’intérieur des murs de la Vieille Ville. À partir de 1860, de nouveaux quartiers ont été construits hors les murs, et à la fin du XIXe siècle, les Juifs représentaient la majorité de la population de la ville. Les nouveaux quartiers ont crû et se sont étendus à la suite des vagues d’alya au cours du XXe siècle.

LA CAPITALE DE L’« ÉTAT EN CONSTRUCTION »

À l’époque du mandat britannique, l’Organisation sioniste mondiale a construit le bâtiment des institutions nationales à Jérusalem, ainsi que l’Université hébraïque de Jérusalem. Dans les faits, Jérusalem est devenue la capitale de l’« État en construction ».

LA CAPITALE D’ISRAËL

Pendant la guerre d’Indépendance (1948), la Vieille Ville a été attaquée par la Jordanie. Après la fondation de l’État, le Premier ministre David Ben Gourion a déclaré Jérusalem capitale d’Israël, et la Knesset a officiellement confirmé qu’« avec l’établissement de l’État juif, Jérusalem est redevenue sa capitale ».

Jérusalem a été désignée comme le site de la Knesset, des ministères du gouvernement, de la Cour suprême, des résidences du président et du Premier ministre, du Grand Rabbinat et de la Haute Cour rabbinique.

LE MONT HERZL

En août 1949, les restes de Herzl ont été transférés à Jérusalem, en accord avec son testament et sur décision de la Knesset. Depuis lors, le mont Herzl fait office de mémorial national, accueillant un carré pour les dirigeants nationaux, un cimetière militaire et le mémorial de la Shoah, Yad Vashem.

UNE JÉRUSALEM UNIFIÉE

Lors de la guerre des Six Jours, la ville a été réunifiée. Elle a crû rapidement et est devenue la plus grande ville d’Israël. Des populations variées vivent ensemble à Jérusalem, où règne une totale liberté de religion et de culte pour tous.

LES MINORITÉS

DES DROITS ÉGAUX

Le mouvement sioniste souhaitait établir une société modèle au sein de l’État juif, dans laquelle les non-Juifs, tout comme les Juifs, jouiraient d’une complète égalité de droits. Dans son livre L’État des Juifs, Herzl écrit : « Si les membres d’autres confessions ou d’autres nations résident parmi nous, nous leur assurerons une protection et des droits égaux, garantis par la loi. » Dans son roman utopique Atlneuland, Herzl détaille la façon dont les résidents arabes jouiraient des pleins droits politiques et seraient pleinement intégrés à la « nouvelle société » du pays.

 

LA DÉCLARATION BALFOUR

Le congrès sioniste a adopté la déclaration Balfour (1917), comportant la clause suivante : « rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des collectivités non-juives existantes… » Le congrès a déclaré (1921) : « Nous souhaitons vivre avec le peuple arabe […] et faire ensemble de notre foyer commun une communauté florissante qui garantisse à chaque nation un développement national harmonieux. »

 

LA DÉCLARATION D’INDÉPENDANCE

La déclaration d’indépendance d’Israël appelle « les habitants arabes du pays à préserver les voies de la paix et à jouer leur rôle dans le développement de l’État sur la base d’une citoyenneté égale et complète et d’une juste représentation dans tous les organismes et les institutions de l’État, qu’ils soient provisoires ou permanents ».

 

LA LOI SUR LA CITOYENNETÉ

La loi sur la citoyenneté (1952) garantit la pleine citoyenneté à tous les résidents d’Israël. Toutes les minorités jouissent d’une complète liberté de religion et de culte et sont libres de participer pleinement à la société, à l’économie, à la culture, à la politique et au système juridique du pays. L’arabe est reconnu comme une langue officielle du pays.

 

UNE COMMUNAUTÉ DE DESTIN

La communauté druze a créé un conseil sioniste, adopté un « engagement de fraternité » et formé un partenariat avec Israël fondé sur une communauté de destin. Les Druzes et des Circassiens servent dans l’armée, où ils occupent des postes de direction. De nombreux Bédouins servent également dans l’armée.

LES FEMMES OUVRENT DE NOUVELLES PERSPECTIVES

LE DROIT DE VOTE POUR LES FEMMES

Le mouvement sioniste a été l’un des premiers mouvements nationaux dans l’histoire à accorder aux femmes le droit de vote. À partir des élections au congrès sioniste de 1898, les femmes ont joui d’un droit de vote égal et du droit d’être élues à une fonction publique. À titre de comparaison, le suffrage universel féminin a été introduit en Angleterre en 1918, aux États-Unis en 1920 et en France en 1944 seulement.

 

PARTENARIAT ET LEADERSHIP

Depuis les premières vagues d’immigration, les femmes ont été pleinement intégrées dans les activités et la direction de l’entreprise sioniste. Les professeurs et éducatrices des jardins d’enfants et écoles élémentaires ont joué un rôle primordial dans le renouveau de la langue hébraïque. La « Ferme des jeunes femmes », située près du lac de Tibériade, a formé des femmes à l’agriculture, et les pionnières ont travaillé dans les champs aux côtés de leurs homologues masculins.

 

Le partenariat et l’égalité au sein du mouvement sioniste ont permis à la jeune Golda Meir d’endosser des fonctions de direction au sein de la communauté juive pré-étatique. Plus tard, après la fondation de l’État, elle a été élue ministre du parti travailliste, puis ministre des Affaires étrangères et, pour finir, Premier ministre d’Israël.

 

LES ORGANISATIONS FÉMININES

À partir de 1911, les femmes ont fondé des organisations dynamiques afin de jouer un plus grand rôle dans la société et d’assurer leur pleine participation au développement du pays. Des femmes charismatiques ont fait naître les organisations Hadassah, Wizo, Na’amat, Emounah, ainsi que l’Alya des jeunes.

 

LES FEMMES DANS LA DÉFENSE

Les femmes ont servi au même titre que les hommes dans les premières forces de défense et de sécurité, l’Hashomer, la Haganah, le Palmakh, l’Irgoun et le Lehi. Aujourd’hui, les femmes servent dans Tsahal dans un vaste panel de postes, y compris dans les forces combattantes.

 

UN LEADERSHIP FÉMININ PRÉÉMINENT

Les femmes se sont hissées au premier rang dans des secteurs clés – la Knesset et le gouvernement, le système judiciaire, le gouvernement local, les fonctions civiles et diplomatiques, les banques, les grandes sociétés et les médias.

La créativité des femmes dans tous les domaines de la culture et des arts a mis en valeur le caractère intellectuel et spirituel de la société israélienne.

Les femmes scientifiques contribuent à l’enrichissement de la science et de la recherche en Israël et à l’étranger, et elles ont remporté des récompenses prestigieuses, dont le prix Nobel.

IMMIGRATION ET INTÉGRATION 

UN PEUPLE RETOURNE SUR SA TERRE

L’immigration en Israël (« alya ») est l’accomplissement de la vision prophétique et une valeur centrale de l’entreprise sioniste et de la déclaration d’indépendance d’Israël.

 

LE DÉSIR DU RETOUR À SION

Depuis l’exil de Babylone, le souhait ardent du retour à Sion a occupé une place centrale dans la tradition et la prière juives. Tout au long de leurs deux mille ans d’exil, les Juifs ont immigré en Israël de façon individuelle ou par groupes isolés.

 

L’ORGANISATION SIONISTE MONDIALE PROMEUT L’ALYA

L’Organisation sioniste mondiale considérait l’immigration en Israël comme un prérequis à l’établissement d’un foyer national juif. Ainsi, l’OSM a-t-elle activement encouragé l’alya au cours des ans et poursuit dans cette direction aujourd’hui. Dès 1929, l’OSM a créé l’Agence juive, gouvernement de fait de la population juive en Palestine mandataire.

 

DU PEUPLEMENT À L’ÉTAT

Les vagues d’alya pré-étatiques et concomitantes aux premières années de l’État ont doublé la population du pays et constitué un défi majeur pour les dirigeants comme pour les immigrants. De même, ces vagues d’immigration ont réuni des Juifs issus de nombreux pays et donné naissance à une société multiculturelle aux multiples facettes.

 

L’ALYA DES JEUNES

Le mouvement sioniste a aussi développé des cadres uniques pour l’immigration des jeunes Juifs, dont l’« Alya des jeunes », à partir des années 30 et le programme « Naaleh » (« les jeunes sans les parents ») à partir des années 1990.

 

LA DÉTERMINATION SIONISTE

L’immigration illégale durant du mandat, de même que les vagues d’immigrants qui sont arrivées après la guerre des Six Jours de l’ancienne Union soviétique, d’Éthiopie et des pays occidentaux illustrent la détermination sioniste. Cette alya plonge ses racines dans l’aspiration au retour à Sion et le lien inaltérable qui unit le peuple juif à sa terre.

 

LA CONTRIBUTION DE L’ALYA

L’alya en provenance d’une grande diversité de pays a fortifié la culture, l’éducation, l’économie et la société d’Israël et a montré au monde l’engagement national et moral d’Israël à l’égard des Juifs de diaspora, d’où qu’ils vivent.

LA RENAISSANCE DE LA LANGUE ET DE LA CULTURE HÉBRAÏQUES

La renaissance de la langue hébraïque et une réalisation sioniste exceptionnelle ! En tant que langue sacrée à travers les siècles d’exil, l’hébreu a été utilisé principalement pour l’étude et la prière. À partir du début du XXe siècle, à la faveur d’un encouragement actif du mouvement sioniste, l’hébreu s’est mué en une langue moderne, parlée et vivante, qui est devenue langue officielle de l’État d’Israël.

 

ELIEZER BEN-YEHUDA

Le journaliste Eliezer Ben-Yehuda s’est assidûment consacré à la renaissance de la langue hébraïque. Afin de promouvoir l’hébreu parlé, il a fondé le Comité de la langue hébraïque, édité des journaux en hébreu, créé de nouveaux mots adaptés à la vie moderne et rédigé un dictionnaire historique détaillé de la langue hébraïque.

 

LA « GUERRE DES LANGUES »

En 1913, une campagne publique a été lancée concernant la tendance à utiliser l’allemand en tant que langue principale de l’enseignement au Technion de Haïfa et le rôle de l’hébreu dans le système éducatif. La bataille qui en a résulté est connue sous le nom de « guerre des langues ». La victoire de l’hébreu a symbolisé le renouveau de la langue, de même que le réveil national.

 

APPRENDRE EN HÉBREU

Des jardins d’enfants, écoles, institutions d’éducation supérieure et séminaires pour enseignants dans lesquels la langue d’instruction était l’hébreu ont été créés. Même dans l’univers de l’étude talmudique traditionnelle, de nombreuses académies (yeshivot) nouvellement établies ont adopté l’hébreu.

 

LA CULTURE HÉBRAÏQUE

La culture hébraïque a commencé à s’épanouir dans tous les domaines : littérature et poésie, théâtre et cinéma, musique et danse, journalisme et radio, télévision et Internet.

 

UNE NATION, UNE LANGUE

L’hébreu rassemble les citoyens d’Israël issus de toutes les communautés ethniques et joue un rôle majeur dans l’intégration des immigrants. L’Organisation sioniste mondiale conserve des programmes d’étude de l’hébreu en diaspora de façon à renforcer la relation entre tous les secteurs du peuple juif en Israël et en diaspora. Ses programmes d’enseignement de la langue hébraïque pour des immigrants potentiels facilitent leur intégration lorsqu’ils réalisent leur alya.

ISRAËL ET LA DIASPORA

UNE NATION, UN CŒUR

Le sionisme cherche à rassembler les Juifs du monde entier en Israël, où ils vivront en sécurité et contribueront au développement du pays. Cependant, de nombreux Juifs sont restés en diaspora, où ils ont établi des communautés juives et se sont intégrés au sein des sociétés environnantes sur le plan économique, social, culturel et politique. Malgré la distance géographique, il existe un profond sentiment de connexion entre les Juifs de diaspora et Israël. Cette relation est fondatrice d’unité, de sens de l’identité et de responsabilité mutuelle.

 

L’AIDE DE LA DIASPORA À ISRAËL

Les Juifs de diaspora ont épaulé l’État d’Israël et l’ont accompagné dans son développement de nombreuses manières : collectes, dons à des projets locaux et nationaux, soutien politique, expression publique de solidarité et mobilisation de volontaires pour le service militaire et civil. Israël est aussi une destination pour les touristes et les visites familiales.

 

L’AIDE ISRAÉLIENNE À LA DIASPORA

L’État d’Israël se considère comme responsable du destin du peuple juif dans le monde et lui porte assistance de toutes les façons possibles. Les institutions nationales envoient des délégués à l’éducation dans les communautés juives, distribuent du matériel éducatif destiné à renforcer leur connaissance du judaïsme, proposent des programmes éducatifs promouvant l’identité juive et sioniste et offrent des services religieux.

 

LES COURANTS DU JUDAÏSME

Le judaïsme de diaspora a développé des courants religieux libéraux qui jouent un rôle important dans les communautés de diaspora. Leur influence a également eu un impact considérable sur la société israélienne.

 

COMBATTRE L’ANTISÉMITISME

L’antisémitisme progresse dans le monde entier et se traduit par des initiatives et des prises de parole ouvertement anti-israéliennes, tel le boycott contre Israël (BDS). L’Organisation sioniste mondiale gère d’un centre de communication voué à combattre ces incidents et mène des opérations diversifiées à leur encontre, en coopération avec les Juifs de diaspora.

UN IDÉAL INFINI

J’ai désigné une fois le sionisme comme un idéal infini […] car il ne cessera d’être un idéal, même après que nous aurons atteint notre pays, la terre d’Israël. Parce que le sionisme […] implique non seulement l’espoir d’un foyer légalement sûr pour notre peuple […] mais aussi l’aspiration à atteindre la perfection spirituelle et morale. Theodor Herzl, « Notre espoir », mars 1904

 

UN ÉTAT MODÈLE

Herzl envisageait de fonder un État modèle pour le peuple juif sur la terre d’Israël, caractérisé par une société progressiste, tolérante et éclairée. La nouvelle société dans ce pays serait en mesure de faire siens les idéaux juifs et universels, les avancées scientifiques et technologiques au bénéfice du monde entier et s’emploierait à concrétiser l’ethos unique d’un « idéal infini ».

 

UN ÉTAT JUIF ET DÉMOCRATIQUE

Le mouvement sioniste a conçu l’État d’Israël en tant qu’État juif et démocratique, qui aspire à une société juste, s’applique à la préservation et au progrès du peuple juif et affermit l’identité et le lien entre Israël et la diaspora. La société israélienne a pour tâche d’instaurer une véritable relation entre tous ses secteurs ethniques, religieux et culturels, fondée sur le respect, l’harmonie, la paix et l’égalité. C’est ce que Herzl a appelé « la perfection spirituelle et morale » de la société.

 

LE DÉSIR DE PAIX

La plus haute aspiration, associant tous les espoirs du peuple juif depuis l’aube de l’histoire, a été la paix intérieure de chaque individu, la paix au sein de notre communauté et la paix avec nos voisins et au-delà.