Loin de perdre sa pertinence depuis le rétablissement de la souveraineté juive en Eretz Israël, l’Organisation sioniste mondiale a adopté, dans les années 50, une nouvelle plate-forme, le « programme de Jérusalem ». Dans sa version révisée de 2004, elle rappelle que le sionisme, mouvement de libération nationale du peuple juif, a conduit à l’établissement de l’État d’Israël et considère qu’un État juif, sioniste, démocratique et sûr est l’expression de la responsabilité commune du peuple juif vis-à-vis de sa pérennité et de son avenir.
Les fondements du sionisme y sont ainsi redéfinis :
- L’unité du peuple juif, son lien avec sa patrie historique, Eretz Israël, et la centralité de l’État d’Israël et de Jérusalem, sa capitale, dans la vie de la nation juive.
- L’alya en provenance de tous les pays et l’intégration effective de tous les immigrants dans la société israélienne.
- Le renforcement d’Israël en tant qu’État juif, sioniste et démocratique et le façonnement en son sein d’une société exemplaire au caractère moral et spirituel unique, fondée sur le respect mutuel de toutes les composantes du peuple juif, enracinée dans la vision des prophètes, luttant pour la paix et contribuant à l’amélioration du monde.
- La garantie de l’avenir et de la spécificité du peuple juif via la promotion de l’éducation juive, hébraïque et sioniste, des valeurs spirituelles et culturelles, ainsi que de l’enseignement de l’hébreu en tant que langue nationale.
- L’encouragement de la responsabilité mutuelle juive, la défense des droits des Juifs en tant qu’individus et nation, la représentation des intérêts nationaux sionistes du peuple juif et la lutte contre toutes les manifestations d’antisémitisme.
- L’établissement dans le pays en tant qu’expression concrète du sionisme.
Plus importante institution internationale juive à ce jour, l’Organisation sioniste mondiale, qui fête en 2017 son 120e anniversaire, œuvre ainsi à la défense de l’identité juive et au soutien de l’État d’Israël, dans le sillage de sa vocation originelle.